Bienvenu en France, mosaïques, beaucoup de transpiration et initiation au Raki par notre Baba.
L'administration française est magique, nous avions besoin d'un document de référence provenant du consulat pour pouvoir demander notre visa pour l'Inde. Malheureusement le ministère des affaires étrangères a décidé d'interdire la délivrance de ce type de document. L'administration française nous a donc proposé un document à présenter à l'Inde stipulant qu'ils ne sont pas à même de fournir ce genre de papier et bien sûr ce document est écrit en Français. Si on ajoute à cela tous les e-mails que l'on a pu envoyer aux différents consulats français pour des demande diverses, on peut réellement conclure qu'il y a encore beaucoup de travail à réaliser par les services publiques français à l'étranger.
Après ce petit moment de frustration nous avons eu la chance de visiter Sainte Sophie, l'ancienne basilique de Constantinople transformée en mosquée puis en musée. La première chose qui saute aux yeux est la taille de l'édifice, la coupole centrale, haute de presque 60 mètres, domine tout l'espace, et les visiteurs ne peuvent que se sentir très petits face à l'immensité de la nef et des pièces adjacentes . Des mosaïques de style Byzantin représentant différents symboles de la chrétienté, le jugement dernier, la vierge et l'enfant..., ornent la plupart des murs et coupoles du bâtiment.
Pour finir la journée nous avons décidé de nous laver un petit peu, non pas que nous étions crasseux mais pour découvrir de vrais bains trucs. Voici donc un petit aperçu d'un lieu de lavage collectif :-).
Une première salle permettait de se restaurer, boire un verre de thé ou fumer un narguilé. Nous sommes entrés chacun dans nos salons respectifs pour nous dévêtir. Une fois sortis de là, une serviette traditionnelle nouée autour de la taille (qui ressemblait largement à un torchon de grand-mère :-)) et nos sandales aux pieds nous nous sommes dirigés vers une petite porte en bois de la taille d'un homme moyen.
Passer la porte nous a fait entré dans un lieu presque religieux, fait de plaques de marbres bleues et grises, froides à première vue et d'un hôtel central qui aurait pu être un lieu de sacrifice ancestral. Sous la grande coupole les claques et les bruits des semelles en bois résonnaient. Nous nous sommes dirigés vers la salle chaude, première étape dans notre initiation à l'hygiène turque. Le marbre brulant a eu finalement raison de nos doux postérieurs et nous nous sommes décidés, après une vingtaine de minutes à suer toute l'eau de nos corps, à rejoindre les lavabos en marbres pour nous savonner et nous rincer.
Nous n'avions malheureusement/heureusement pas pris d'assistant pour nous laver et nous masser. Très loin d'une plantureuse masseuse, les assistants au lavage ont une pilosité forte qui s'est très bien développée sur leur ventre bedonnant. Nous n'avons donc eu que très peu de regrets et nous nous sommes lavés seuls.
Une fois sortis de là, détendus et propres, nous sommes rentrés à l'hôtel et avons pris la direction d'un restaurant avec quelques routardes rencontrées dans le salon. Au restaurant nous avons pu rencontrer notre nouveau « Baba » (qui veut dire grand-père en Turc), ivre il nous a traité comme ses enfants et nous a initié au Raki. Le Raki, très proche du Pastis, se boit avec deux verres. Un verre rempli d'eau et un verre plus petit contenant un mélange de Raki et d'eau. D'après notre « Baba », boire une gorgée d'eau, puis une gorgée de Raki et enfin une autre gorgée d'eau, ne vous fera jamais aucun mal. Vu son état il avait peut être oublié les verres d'eau avant notre arrivée.