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  • : 3 sacrés numéros
  • : Nous avons decide de realiser un tour du monde sans avion. La premiere partie est en cours, nous devons rejoindre l'Australie en moins d'un an. Bonne lecture.
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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 07:27

La décision de partir, de quitter le Moyen-Orient n'est pas venue d'un coup, ce projet nous l'avions depuis quelques jours bien sûr. Nous avons assez galéré pour régler tous les problèmes administratifs comme la voiture ou les visas indiens pour que ce projet ne soit en aucun cas un coup de tête ou une petite folie comme ça.

Nous n'avons pas pu découvrir l'ensemble des richesses que ces pays pouvaient nous offrir, mais le résultat reste très positif. Nous allons rejoindre l'Inde maintenant, mais nous garderons des souvenirs merveilleux de ce gros mois passé dans ces contrées encore très peu visitées, mais qui ont tout à offrir à un voyageur curieux qui souhaite se détacher du tourisme de masse, et redécouvrir la vraie vie et les gens des pays qu'il visite.

Aujourd'hui est aussi le jour où nos chemins se sont séparés, Alexis va réaliser son petit tour en Inde, et je partirai de mon coté, chacun de nous va découvrir à sa façon ce pays incroyable et nous nous rejoindrons au Nepal pour continuer le voyage en duo. Vous aurez donc maintenant deux articles par jour à lire, vous pourrez bien sûr faire votre choix, mais je vous conseille fortement de nous suivre tous les deux, et peut être pourrez vous ainsi découvrir ce que chacun pourra ramener et apporter à l'autre lors de nos retrouvailles. 

Me voilà donc assis, une ceinture de sécurité autour de mes reins, le siège et l'espace pour les jambes me fait penser que le voyage sera très confortable, et puis ça fait bien du revoir de longues chevelures féminines. De plus Qatar doit être très stricte sur le recrutement de ses hôtesses, car elle sont plutôt canons, et pour une compagnie du golf très blondes et grandes, j'ai envie de penser que je suis dans un avion d'Air Suède. Enfin voilà, nous (des inconnus et moi) sommes maintenant au bout de la piste et le stress commence à monter. Plus je vieillis moins j'aime prendre l'avion, passer une frontière terrestre dans un pays en crise, dans une zone à risque ou que sais-je ne m'inquiète pas le moins du monde, par contre être dans cet oiseau de métal me fait un peu transpirer. Et puis merde ce n'est pas comme si c'était mon élément après tout, est ce que j'ai des ailes dans le dos et des plûmes sur les fesses ?

Je mets le casque, chaine 3, INXS, des groupes des 80's, je m'imagine voir Pat Bateman remonter l'allée de la classe business vers moi pour se lancer dans un monologue sur l'artiste, ça me détend, et nous décollons.

Une fois stabilisé, je peux admirer la vue, au Nord Téhéran s'étirant jusqu'à l'horizon, mais au Sud quel spectacle. Il est possible de voir une faille sismique dans le désert, son passage est marqué pas une multitude de petites collines qui se détachent du désert plat. Pour rajouter à la carte postale, le soleil est en train de se coucher, et les ombres au sol ajoutent une nouvelle dimension. 

Après le repas, des mézés, du riz safrané avec du poisson et de la gelée aux pistaches et aux mures, le commandant annonce la descente sur Doha. Il fait nuit, je ne peux que voir des axes routiers qui s'enfoncent dans le désert, rien de plus. Sur le tarmac je commence à ressentir l'humidité, bien que l'on soit à la porte du désert. Puis je rentre dans cet aéroport, que l'on pourrait appeler un méga centre commercial, la société de consommation s'est donné rendez-vous dans ce hub où des voyageurs du monde entier se croisent. Je m'assois et observe le parc de jeu pour enfants. Une vraie pub Benetton, il y a autant de couleurs de peaux que de couleurs de vêtements, j'aime ça, si au moins le monde pouvait ressembler à un grand terrain de jeu. 

Puis encore une fois on m'annonce mon départ, je hais les vols avec escales, ça fait plus de décollages ! Au rez de chaussée les troisièmes oeils m'observent, les peaux sont plus sombres, les yeux plus noirs, je suis déjà en Inde. Quelques occidentaux sont là aussi, habillés de la dernière mode hippie. Beaucoup de petits beatniks qui font le voyage sur les pas de leurs ancêtres et qui peut être iront ensuite rejoindre ceux de leur génération à Katmandou. Le vrai dépaysement commence, accrochez votre ceinture, et en route pour l'aventure.

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