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  • : 3 sacrés numéros
  • : Nous avons decide de realiser un tour du monde sans avion. La premiere partie est en cours, nous devons rejoindre l'Australie en moins d'un an. Bonne lecture.
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Nombre de pays traversés : 23

Nombre de kilomètres parcourus : 42 500

Nombre de fois malade : Yann 1 - 1 Alexis

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Yann :
Alexis :
22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 11:28

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Aujourd'hui c'est férié, un Ayatollah est mort la semaine dernière et ses obsèques ont lieu aujourd'hui. La nation est en deuil, en 1989 l'Ayatollah Khomeini est mort, le leader de la révolution et le premier dirigeant de la république islamique d'Iran, et à l'époque, ses funérailles avaient été les plus grandes que la terre n'ait jamais vue. 10 millions de personnes en deuil s'étaient réunies, et la scène fut chaotique. Les personnes se ruèrent sur le corps qui était en route pour le cimetière et tentèrent de récupérer des morceaux des vêtements ou du corps pour posséder des reliques de cet homme qui après sa mort avait été sanctifié. Nous espérons que ce ne sera pas la même chose aujourd'hui.

Pour notre part nous profitons de ce jour de repos pour larver à l'hôtel et commencer à vider la voiture. Le gérant va peut être nous trouver un acheteur pour les pièces de rechanges, huile et liquide de refroidissement qui squattent notre coffre depuis 2 mois. Nous espérons aussi pouvoir laisser la voiture demain aux douanes.

Alors que Yann, affalé dans le canapé du patio de l'hôtel lisait tranquillement un livre, Alexis était toujours à la recherche d'un moyen de transport pour rejoindre l'Inde, privilégiant le bateau via Dubai. Malheureusement le temps pressait et il devait prendre une décision et réserver le tout pour le lendemain matin, afin d'obtenir sa lettre de recommandation, chose que Yann possédait déjà depuis la veille. Durant ses recherches, un Français arrivé le matin même à l'hôtel, entama la discussion. Loris, voyageur solitaire dans l'âme se joint à nous pour le reste de la soirée, l'occasion pour nous de partager nos différentes expériences ; pour une fois depuis longtemps, dans notre langue maternelle.

Finalement, par manque d' informations et de temps, Alexis réserva un vol pour Mumbay (anciennement Bombay). Le sort de la voiture, déjà bien dessiné jusque là, était cette fois celé. Le 3ème numéro, fidèle compagnon, hôtel de fortune, qui nous avait accompagné à travers l'Europe et le Moyen-Orient, dans les plaines et montagnes comme dans le désert sur un peu plus de 11 000 km, nous quitterait dans quelques jours...

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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 11:26

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L'ambassade de France voulait être sûr que nous ne passerions pas par le Pakistan. Nous avons donc été obligé d'acheter un billet d'avion pour rejoindre l'Inde. Une fois n'est pas coutume, obtenir cette simple lettre nous pris toute la matinée... Il nous restait maintenant une semaine et demi pour régler le problème de la voiture, récupérer notre visa indien et enfin visiter un peu l'Iran sans papiers.

Téhéran est une ville formidable.15 millions d'habitants vivent ici et on pourrait presque croire qu'ils sont tous dans leurs voitures bondées dans la majorité des cas (5 à 8 personnes). Le covoiturage est en plein boom, ça fera un peu de bien à l'environnement. Un peu comme Tokyo, la ville est dominée par des montagnes aux cimes enneigées. Cette ville est la capitale des opposés. Un nord extrêmement riche, vert, propre et moins pollué et un sud ancien, pauvre, mais aussi plus culturel, plus proche de l'imaginaire perse. Des opposés aussi religio-culturels, la jeunesse et les anciens s'opposent, la religion est dans certain cas suivie par la foi, dans d'autres par la loi. Les femmes aussi sont très différentes, chacune a sa vision de la vie. Le soit belle et tait toi est encore vrai, mais beaucoup d'entre elles étudient, au lieu de passer du temps chez la manucure ou chez le chirurgien esthétique et elles préféreraient enlever le « manteau » et le voile car c'est une contrainte légale et non pas religieuse. Elles considèrent que ça devrait être leur foi qui devrait les guider, et le style vestimentaire devrait être un choix personnel.

La majeure partie de la journée a été dédiée aux recherches de cargo ou de transporteurs pour renvoyer la voiture en France ou en Inde. Mais il semblerait que cela coûte une fortune et que le processus soit très long.

Envie de chicha et de rien d'autre, un gros besoin de se relaxer après ces mauvaises nouvelles, et nous décidions de nous rendre dans une teahouse. Il y avait un moyen de transport que nous n'avions pas encore essayé, le taxi moto. Un petit vieux s'arrêta et nous en avons profité pour grimper sur sa bécane. Un policier nous arrêta pour engueuler le pilote car il manquait un cale-pied, le fait que l'on soit trois sur la moto était par contre tout à fait normal. Pour 6$, sensations fortes garanties, nous avons slalomé pendant 15 mins dans les rues bondées de la ville et sommes arrivés sains et saufs à destination.

A quelques pas de la Teahouse, dans une petite ruelle, des hommes étaient en train de préparer le diner. Deux moutons étaient à terre, et la préparation en était au « déshabillage ».

Nous avons fumé tranquillement notre Narghilé et sommes ensuite rentrés à pieds pour ressentir un peu plus l'atmosphère de la ville.

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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 11:25

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On s'est levé tôt pour rien, le Pakistan refuse catégoriquement de nous délivrer un visa. Une nouvelle réglementation interdit de délivrer des visas aux étrangers pour le Pakistan, cela remet en cause pas mal de choses, nous allons devoir nous séparer un peu plus tôt du troisième numéro, et il y a des chances que la voiture finisse sa vie chez les Ayatollahs, et encore plein de procédures administratives en vue.

Le musée d'art contemporain était dans le voisinage de l'ambassade nous en avons profité pour y faire un tour. Bien que le musée ait une immense collection d'art contemporain (la plus grosse en dehors d'Europe et des États-Unis), collectionnant les Picasso, Bacon, Pissaro..., depuis le nouveau gouvernement, les œuvres occidentales ont été mises au placard et seuls les artistes Iraniens sont accrochés aux murs. Le thème principal est bizarrement la religion, et ces œuvres de style naïf montre surtout des scènes de guerres, où le petit fils de Mahomet se bat pour protéger les chiites et l'Iran.

Puis nous sommes rentrés et avons du réfléchir à ce que nous allions faire. Après avoir vérifié ce qui s'offrait à nous, nous pensons sérieusement laisser la voiture aux douanes et continuer en bateau vers Dubaï, puis vers l'Inde. Bizarrement, la voiture faisait partie de l'équipe, et la laisser est comme laisser un compagnon blessé dernière nous.

L'autre mauvaise nouvelle de la journée vint un peu plus tard de l'ambassade l'Inde, qui nous indiqua que nous devions absolument accompagner notre demande de visa avec une lettre de recommandation émanant de l'ambassade de France de Téhéran. La lettre que nous possédions, de  l'ambassade à Istanbul, se révéla donc inutile à notre grand dame.

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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 11:23

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Ça y est Yann porte la moustache, les hommes le regarderont maintenant avec beaucoup de respect et les femmes avec envie.

Au petit matin nous avons quitté notre hôtel pour rejoindre le favori du Lonely, une chambre était maintenant libre, c'était parfait. M. Mousavi, le gérant, nous prouva encore que l'hospitalité iranienne n'était pas un mythe.

A l'accueil, un couple demanda à qui appartenait la petite voiture avec le logo du Luxembourg garée devant l'entrée. Les deux étaient Lituaniens, et Inga était traductrice à Luxembourg pour la Commission Européenne. Ils nous proposèrent de les rejoindre pour diner, ils devaient voir une Iranienne et aller dans un restaurant traditionnel. Le rendez vous pris, nous avons quitté l'hôtel pour rejoindre le bazar, le plus grand du pays qui se trouve au sud de la ville. On était vendredi, un jour si saint que même le bazar était fermé, la balade était agréable, pas de problème, nous reviendrons.

Le reste de la journée fut plutôt calme quand à la soirée une pure merveille. Fatima était la sœur d'un réfugié politique iranien vivant maintenant au Luxembourg. Il avait profité de la visite de nos amis Lituaniens pour faire parvenir des médicaments à sa mère souffrant d'ostéoporose. Le premier contact avec Fatima fut très émouvant et très fort émotionellement. Cela faisait 6 ans qu'elle n'avait pas vu son frère, et avoir des nouvelles, rencontrer des gens qui le fréquentait, ou tout simplement voir son écriture la firent fondre en larme. De notre coté nous ne connaissions absolument pas son frère, mais nous savoir marchant sur ses pas dans les rues de Luxembourg nous rapprocha d'elle.

Elle voulut absolument nous offrir la soirée, le taxi, des gâteaux et un somptueux diner persan. Nous ne pouvions pas cacher notre gêne, mais refuser une invitation est réellement insultant en Iran. Comme une grand-mère qui gave ses petits enfants, Fatima n'arrêtait pas de faire des allers retours pour nous rapporter de nouveaux plats et se moquait de nous si nous n'arrivions pas à finir. Nous avons du réellement lutter pour arriver à la stopper.

Puis de retour à l'hôtel nous avons partagé un thé. La soirée s'est finie brutalement, la loi islamique interdit à une femme d'être dans une chambre avec des hommes et nous ne pouvions aller dans le patio qui était fermé. Elle du donc rentrer chez elle. Nous devrions la revoir dans la semaine pour aller faire des bulles comme elle dit, fumer une chicha.

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 14:08

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Nos amis ne s'étant finalement pas manifestés nous avons pris la route seuls pour les châteaux des Assassins. Les assassins appartenaient à une secte islamique hérétique, qui était surtout connue pour les assassinats que commettaient ses membres, le verbe assassin tient son origine de là. Et l'étymologie du mot assassin vient elle du mot Haschich, car ils étaient de gros consommateurs :).

La vallée d'Alamut qui permet d'accéder au château, est, vous le devinerez assez facilement, somptueuse, ça en devient lassant de devoir à chaque fois décrire tout ces paysages :).

Le château d'Alamut était perché en haut d'un pic rocheux. A quelques mètres de l'entrée du lieu, deux mémés, portant des voiles très colorés et arborant de grands sourires aux lèvres, nous arrêtèrent, prononcèrent quelques mots en Farsi et ouvrèrent la portière arrière de la voiture. Alexis eu juste le temps de sortir pour pousser les sacs qui étaient sur les places arrières et elles étaient à l'intérieur et nous sommaient de démarrer. Elles allaient dans notre direction et nous fîmes un petit bout de chemin ensemble.

A l'arrivée un vieil homme nous fit le même coup mais celui-ci voulait voir la guitare et souhaitait que Yann lui joue quelque chose. Après un petit morceau, il nous proposa de nous emmener avec ses ânes au sommet. Nous avions besoin d'un peu d'exercice donc nous avons refusé poliment. Après 15mins, de marche, de quasi escalade, nous avons regretté notre politesse. En haut Mehdi Babali, nous attendait. Après avoir gravit les dernières marches nous menant au fort, nous avons entendu sa voix, très portante, avec un accent vraiment particulier. Puis nous l'avons vu, un petit bonhomme sportif, les cheveux blonds et un bandeau sur la tête, un surfeur australien perdu au milieu des montagnes iraniennes.

Avec un vocabulaire total de 200 mots d'Anglais il réussi à nous expliquer qu'il était dans le Lonely Planet. Pour le citer il avait fait un treck avec les auteurs. « 3 days, go to Caspian Sea, me good guide, me in the book, 1 day up, 2 days down, 3 days trak to Caspian sea... ». Vraiment hilarant, et très sympa, l'haleine laissait juste à désirer.

De retour à la voiture nous rencontrâmes une famille d'Iraniens, dont l'une des filles nous demanda assez rapidement notre profession et si nous étions célibataires, un petit exemple pour appuyer les dires de nos amis de la veille.

De retour à Qazvin nous avons pris la direction de Téhéran, notre lieux de résidence pour la prochaine dizaine de jours. Au bout de 50 kilomètres nous commencèrent à apercevoir les cheminées d'une centrale nucléaire, ont ils finalement l'énergie nucléaire ? Non, ce n'était qu'une centrale thermique, mais le sujet du nucléaire est pris très au sérieux. Les journaux en parlent en permanence et les centrales électriques au fioul polluent trop, argument remonté par la majorité des citoyens.

Nous nous rapprochions de plus en plus de l'immense nuage qui nous faisait face à l'horizon. Téhéran n'était plus très loin, malheureusement une des villes les plus polluée de la planète. Le nuage est coincé entre la chaîne de montagne d'Alborz et les vents de la plaine et du désert qui poussent les nuages et la poussière. Puis la circulation devint chaotique, les voitures étaient de partout, des motos de petite cylindrée équipées d'une protection en plexiglas à l'avant se faufilaient dans chaque trou plus large que 50 centimètres. Les rues sont à la taille de la ville, immenses. Après 15 kilomètres parcourus dans la même rue nous sommes enfin arrivés au croisement qui nous mènerait à notre hôtel, dans le rétro, un cycliste venait de percuter un bus de face car il remontait la voie à contre sens, rien d'extraordinaire :).

Vidés de l'énergie qu'il nous restait, nous nous garâmes à proximité de l'hôtel, mais celui-ci était complet. Pas de problème, nous étions dans le quartier des garagistes, donc également des hôtels bon marché. 5 mins après nous étions dans la chambre d'un hôtel voisin, exténués par notre journée, heureux d'être enfin allongés, en quelque sorte prêts à rejoindre les bras de Morphée.

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 14:07

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Encore des paysages grandioses pour cette nouvelle journée dans les montagnes du nord du pays. Nous nous arrêtâmes au bord d'un immense lac pour déjeuner et en début d'après midi nous installèrent à l'hôtel Buali de Qazvin.

Après la visite du bazar nous décidâmes d'un peu nous socialiser. Une teahouse était notée dans le guide et avec un peu de mal nous la trouvâmes dans une petite ruelle.

L'intérieur était assez grand mais la majorité des tapis étaient encore vides, ce qui changerait bien assez vite. Nous commandions une chicha lorsque quelques jeunes nous ayant entendu parler Anglais se rapprochèrent et s'installèrent sur le tapis d'en face.

Une conversation débuta rapidement car l'un d'eux parlait Anglais et le courant passa tout de suite. Nous leurs posâmes beaucoup de questions sur leur pays et sur les mœurs. Nous souhaitions savoir où se trouvaient les femmes, toutes à la maison nous ont ils dit. Lorsque nous leur demandâmes pourquoi ils étaient célibataires, ils nous répondirent en commun qu'il fallait beaucoup d'argent pour avoir une femme ici. Puis l'un d'eux offrit ses bagues à Yann en souvenir. Des bagues en argent que tous les hommes portent sur l'annulaire et l'auriculaire. C'était un peu gênant d'accepter un tel cadeau, qui devait avoir une certaine valeur monétaire et sentimentale.

Au bout d'une heure ils nous demandèrent si nous souhaitions boire quelque chose d'autre que du thé, quelque chose d'interdit en Iran, de l'alcool. Nous acceptâmes avec plaisir et une heure après nous nous retrouvions chez un de leur ami, qui avait une petite ferme en dehors de la ville. Après nous avoir appris à jouer à un jeu de cartes iranien (le quatre), ils sortirent, le précieux liquide qui coûte une fortune sur le marché noir en Iran et qui peut valoir la même condamnation que la possession de drogues. C'était de la vodka mélangée à du colorant. N'ayant pas trop l'habitude de boire, ils devinrent gais rapidement, et les discussions tournèrent de plus en plus sur des sujets sexuels. Comme de jeunes adolescents ils nous demandèrent ce que nous avions déjà pu faire avec des filles, et bien que la plupart aient plus de 24 ans, seuls deux d'entre eux, considérés comme des Don Juan, avaient pu tenter quelque chose avec deux de leur compatriotes.

Yann se fit un ami pour la vie qui n'arrêta pas de l'embrasser et lui proposa 10 fois de ne pas dormir à l'hôtel mais chez lui et qui attend maintenant avec impatience de venir en France pour pouvoir rencontrer des jeunes demoiselles plus libérées.

Puis nos amis nous ramenèrent à l'hôtel et nous demandèrent de promettre de revenir les voir.

De retour à l'hôtel, au bout de 15 mins quelqu'un frappa à la porte, c'étaient Ali et Farad, avec un petit mot en Anglais nous disant qu'ils seraient à 8 heures le lendemain, en bas de l'hôtel pour nous accompagner dans notre visite du jour. Nous nous sommes couchés avec le sourire, c'était une sacré bonne journée.

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 14:05

DSC06573.jpgprès le guide, la route qui devait nous mener à Zanjan devait être absolument magnifique, nous ne pouvons, après l'avoir vu de nos propres yeux, que confirmer cela. En quelques 200 kms nous avons traversé une bonne partie de la planète, des montagnes, des canyons, des volcans, des plaines verdoyantes mais aussi quelques zones désertiques. Les montagnes étaient par moment bleues à cause de la roche, puis redevenaient vertes grâces à la végétation qui couraient sur les courbes qui les définissaient, assurément très féminines. En regardant plus haut nous pouvions également apercevoir les neiges éternelles qui s'étaient appropriées les plus hauts sommets.

A la moitié du chemin nous avons fait une courte halte, le temps de gravir le pic de Zendan-e Soleiman, un puit de gaz naturel de 100m de haut. A quelques pas de là se trouvait le site de Takkt-e Soleiman, un site protégé par l'Unesco, une ancienne forteresse vieille de 1500 ans qui a été construite autour d'un cratère rempli d'eau.

La route nous guida ensuite dans la ville de Dandy, une cité minière, où nous nous restaurâmes avec quelques locaux. Nous représentions encore une fois l'exotisme et nous éveillâmes la curiosité de tout le monde.

Zanjan par contre n'a rien d'exceptionnel, c'est une cité dortoir correcte sur la route de Qazvin. A l'hôtel, le fils du propriétaire se pris d'amitié pour Yann et ils passèrent une partie de la soirée ensemble à essayer de converser.

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 15:15

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Ça y est nous quittions l'Irak pour rejoindre l'Iran. Nous savions qu'une frontière devait encore être ouverte et nous décidâmes de tenter le passage. L'Iran et l'Irak ne sont pas forcement les meilleurs amis du monde, la question Kurde pose encore quelques problèmes en Iran et certains extrémistes continuent de lancer des opérations commando dans le Kurdistan iranien.

La route pour rejoindre la frontière a peut-être été la plus belle que nous ayons vu depuis notre départ. 150 kms de plaines, de plateaux, de montagnes et de canyons. Les montagnes étaient si abruptes que l'on aurait dit des murs qui nous barraient le passage, les canyons étaient profonds comme les failles d'un tremblement de terre et la route ne faisait que les narguer en descendant jusqu'à leur point le plus bas pour ensuite remonter jusqu'au plateau supérieur. Les flancs des montagnes étaient constitués de terrasses naturelles, qui donnaient l'impression que les canyons avaient été façonnés par un viticulteur. Des cascades rythmaient notre avancée et apportaient un peu de rafraichissement à cette journée brulante. Par moment nous avions l'impression de nous trouver dans le décor d'un film sur le Vietnam, la végétation devenait d'un coup luxuriante, tropicale même, la rivière marron au fond du canyon ajoutait bien sûr un peu plus à cette impression. Puis en montant vers la frontière qui devait bien se trouver à 2000 mètres, les paysages se métamorphosèrent et nous commençâmes à nous sentir à la maison. Tout portait à croire que nous étions dans des alpages, des vaches et des veaux pâturaient tranquillement et par moment un âne solitaire nous faisait un salut de la tête. Les seuls indices qui nous rappelaient que nous étions encore en Irak était les différentes stations essences clandestines qui se suivaient le long de la route.

Arrivés à la frontière, une fois n'est pas coutume nous fîmes la tournée des grands pontes. Nous étions bien sûr les cas exotiques et toutes les têtes de la hiérarchie voulurent nous voir. Au début c'est plutôt amusant mais à la longue ça devient épuisant et c'est une vraie perte de temps. 1 heure après nous entrions en Iran et là quel accueil mes amis ! Tout le monde voulu nous parler, on nous pris par la main pour nous aider dans nos démarches et en moins de 30 minutes tout était bouclé. Ce n'est pas un mythe les Iraniens sont les personnes les plus accueillantes du globe.

Les paysages continuèrent à nous émerveiller. Sur la route nous nous arrêtâmes à quelques checkpoints, non pas que les policiers étaient suspicieux mais ceux-ci voulaient travailler leur Anglais et échanger avec des étrangers.

Le soir nous fîmes halte à Myando'Ab pour nous reposer de cette longue journée de route.

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 15:01

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Toujours un peu KO et parce que nous en avions marre de nous faire contrôler en permanence, nous décidâmes de rester encore un jour à Erbil et de profiter de ce temps libre pour flâner et mettre à jour notre blog.

Une balade dans le bazar nous permis de déguster des jus de melon et des cocktails de fruits. Il était très agréable de se balader dans le bazar car la température était très largement inférieure à celle de l'extérieur.

Puis nous visitâmes la citadelle de la ville qui était encore en cours de restauration par l'Unesco et nous nous reposâmes tout le reste de la journée. Bien sûr nous étions les seuls étrangers de la ville et tout le monde se demandait pourquoi deux Français étaient venus se perdre dans cette ville.

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 14:58

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Le soleil et le bruit de la route nous réveillèrent très tôt. Le temps de ranger nos sacs de couchage et nous étions de nouveau sur la route. Bien sûr aucun nouveau panneau n'était apparu pendant la nuit, donc nous nous dirigeâmes vers l'Est un peu au hasard. Nous vîmes un militaire Kurde au bord de la route et nous décidâmes d'aller l'interroger sur le meilleur itinéraire à prendre, cette action fut peut être la meilleure prise depuis le début de notre voyage.

Il allait également à Erbil et il monta avec nous. Grâce à cela le trajet se passa parfaitement, tous les chekpoints nous laissèrent passer et il nous indiqua la route la plus directe et la moins dangereuse. Cela faisait quand même bizarre de trimballer des armes dans la voiture, ça devait bien être la première fois que notre 205 voyait tout cela. Comme tous les hommes que nous avons rencontrés au Moyen-Orient, il nous proposa en permanence des cigarettes. Voir deux hommes qui ne fument pas, doit être quelque chose de choquant pour eux :).

Erbil est la capitale du Kurdistan et est très bien fournie en hôtels. Nous nous reposâmes tout l'après midi, la nuit avait été courte.

En fin de journée une petite balade en ville nous permis de déguster la spécialité locale, des petits sandwichs à la viande et aux tomates. La veille nous avions atteint un sommet du point de vue de l'adrénaline, il semblerait que la descente ait été très rapide.

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